La Table brisée
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 histoire au coin du feu

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Kelsior
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Kelsior


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MessageSujet: histoire au coin du feu   histoire au coin du feu Icon_minitimeJeu 14 Juin - 0:35

L'histoire de Brandwhyn

Tout commence en Hibernie dans un temps reculé. Nous sommes dans un petit village paisible. Tout le monde dort.
Tout le monde ? Non, un larcin est en train d'être perpétré. Le voleur s'en va, emportant son butin sous son bras. Il s'enfonce dans la forêt sombre qui entoure le village. Seuls les fous et les fées osent s'enfoncer si loin dans ce lieu hostile à toute civilisation. Or il se trouve que le voleur n'est pas fou.
Il ralentit... Scrute les ténèbres... Il est face à une clairière.
Tout semble se jouer dans la décision qu'il va prendre.
Il attend encore un peu... Puis bondit rapidement hors de la forêt et cours comme si la chasse lui était donnée.
Une vive lueur l'éclaire. Il n'atteindra jamais l'autre coté de la clairière.
Gwundolyn, Aglaranel et Gwenievre, trois bonnes fées lui ont impérieusement donné l'ordre de s'arrêter. Il ne peut qu'obéir.

Gwundolyn : "Oh là ! Laudon... que tiens-tu dans tes bras ?"
Laudon : "Ch'est qu'eun p'tit préjent."
Gwundolyn : "Un présent dis-tu. Nous l'acceptons."
Laudon : "Pas vous. Pour mon maître."
Gwundolyn : "Ce vieil ogre édenté continue donc, malgré l'injonction qui lui a été faite, à enlever des enfants pour les dévorer."
Laudon : "Pas dis cha... Ch'était pour fair eune p'tite farche..."
Gwundolyn : "De très mauvais goût. Rapporte l'enfant et revient nous voir que nous décidions de ta punition."
"Ouinnn..."
Gwenievre : "Ne le tient pas si fort espèce de brute. Donne-le moi plutôt... le pauvre petit... Oh ! Qu'il est mignon... regardez-le. Il m'a souri. On peut le garder ?"
Gwundolyn : "Il faudrait donner quelque chose en échange à ses parents."
Aglaranel : "On pourrait donner Laudon à la place. A force d'enlever des enfants, il sait faire comme eux."
Laudon : "Mais..."
Gwundolyn : "Laudon. Tu as le choix entre retourner les mains vides chez ton maître ou remplacer l'enfant que tu as subtilisé."
Laudon : "Mais... Euh... Chi je vais chans l'p'tiot, y va m'dévorer."
Gwundolyn : "Bien, ton choix est fait."
Gwenievre : "Regardez-le, il a froid..."
Aglaranel : "... et faim..."
Gwundolyn : "... et il empeste la sueur et la boue. A se demander où tu l'as traîné canaille."
Gwenievre : "Laudon, apporte-moi vite ces trèfles que tu vois sur la colline là-bas que je lui confectionne un vêtement."
Aglaranel : "Laudon, apporte-moi vite les oiseaux qui volent au dessus des nuages que je le nourrisse de leur chant."
Gwundolyn : "Laudon, apporte-moi vite la rosée de cette rose dans le buisson que je puisse le laver."
Laudon : (sans voix)

Ainsi donc Laudon se voit contraint et forcé d'accomplir ce qui lui a été demandé. Il espère qu'ainsi sa punition sera moins dure. Mais là, il se trompe car toute bonne qu'elles soient, les fées sont capables de tout pour lui faire regretter son geste. Il pense un moment à tenter de leur échapper. Mais pour aller où ? Il revient donc quand même, apportant tout ce qui lui a été demandé.

Gwenievre : "Avec ce manteau de trèfles, les rigueurs du temps te seront épargnées et jamais de ta vie ne sera en grand danger."
Aglaranel : "Avec ces chants d'oiseaux, je nourris ton coeur qu'à l'avenir tu dispenses aux autres sa chaleur."
Gwundolyn : "Avec cette eau de rose, je te lave le visage et la peau qui garderont la douceur et la couleur d'un abricot."

Ceci fait elles emmènent Laudon dans son berceau. Ce qu'il ne sait pas encore mais découvrira bientôt, c'est que les bénédictions des fées sont à double tranchant. Chaque vertu insufflée au nouveau né, sera pour lui un terrible défaut.

Les années passent comme les nuages dans le ciel. Brandwhyn grandit auprès de ses trois tantes. C'est devenu un bien bel enfant. Sa beauté et la chaleur de sa voix lui attirent la sympathie des fées et la fierté de ses parentes. Il a l'esprit vif et curieux, le coeur sur la main et de superbes yeux couleurs de miel. Il passe ses journées à écouter le vent, à courir dans les prés...

Lors d'une de ses promenade, il rencontre une pie qui le met au défi de raconter une histoire qu'elle ne connaît pas. Si il y arrive, en retour elle lui en contera une qu'il ne connaît pas. Tout le répertoire de Brandwhyn y passe et toutes elle les connaît. Puis une idée traverse son esprit : "Si je conte une histoire que j'ai entendue dire par un autre, la pie a de forte chance de la connaître. Par contre si je raconte quelque chose que je ne connais pas, elle ne la connaîtra pas non plus." Il se met donc à inventer un conte au fur et à mesure que les mots traversent sa bouche. La pie en est estomaquée. Elle qui se vantait de tout voir, tout entendre, tout savoir. Mais à parole donnée on ne regarde pas les dents. Elle lui relate donc le secret de sa naissance.
Ses tantes, les fées ne peuvent nier la réalité. Il veut partir, retrouver ses vrais parents mais l'accès au monde des mortels lui est refusé car il ne pourrait y survivre tant il est différent.

Brandwhyn cherche toujours un moyen de rentrer chez lui quand il rencontre un mortel. Il le suit et le voit accomplir des merveilles avec les mots. Brandwhyn, qui sait que sa voix est aussi porteuse d'enchantements, l'accoste et commence à discuter avec ce nouvel arrivant. Sans s'en rendre compte, il raconte sa vie à cet inconnu qui lui propose, une fois son récit fini, de l'emmener avec lui dans le monde des humains. Mais cela nécessite trois conditions :
1) il faut l'accord des fées,
2) il faudra du temps avant de pouvoir rejoindre le monde des humains (environ 15 ans) et
3) il faut que Brandwhyn accepte de se lier de façon définitive avec un groupe d'humains appelé l'Ordre d'Hermès.
Brandwhyn accepte.

Ils quittent les régions ensoleillées d'Arcadia vers un endroit connu de Langue d'Argent. Brandwhyn ne cesse de s'émerveiller devant toutes les nouveautés qui s'offrent à lui : le passage des saisons, la pluie, la neige et les gens.
Ensemble ils passent de longues et nombreuses années à apprendre. L'esprit de Brandwhyn est une éponge avide de connaissance et il montre de grande facilité dans l'utilisation des sorts spontanés et féeriques. Par contre, son sens créatif et son impossibilité à raconter deux fois un même conte en utilisant les mêmes mots lui rendent difficiles l'accès à la magie formulée. Quant aux rituels, ils lui sont tout simplement inaccessibles.

Une fois son apprentissage fini, Langue d'Argent lui dit que désormais on il s'appelle Yeux de Miel. Que ce nouveau nom officialise son statu de Magicien de l'Ordre. Il lui offre aussi un pendentif en cuivre ou est représenté de façon stylisée un de ses yeux.
Ensuite, Langue D'Argent et lui se mettent à voyager très loin. Par-delà même le royaume aquatique de Manann Mac Lin. Ils arrivent dans un lieu merveilleux qui lui rappelle beaucoup l'endroit où il a grandi. Langue d'Argent lui dit qu'il va être présenté à une grande personne du nom de Vinaria, qui a entendu parler de lui et désire le rencontrer. Elle lui demande de se présenter et de montrer ce qu'il sait faire. Il les enchante toute la nuit durant. Le lendemain, on lui demande de contacter Lucky, une féerie dont on n'a plus de nouvelles. Il s'agit d'un trèfle qui a perdu une de ses quatre feuilles. Ne supportant pas le visage déconfit et bougon de Lucky, Brandwhyn cherche dans son manteau de trèfles et lui offre le trèfle à 4 feuilles que sa tante Gwenievre lui avait offert si longtemps auparavant. Lucky accepte de le suivre auprès de Vinaria, maintenant qu'il est de nouveau présentable. C'est ainsi que c'est passé son Gantelet. Il reste encore quelques mois à Irencilla, tant que l'étiquette et les lois de l'hospitalité le permettent.

Maintenant qu'il se retrouve libéré de toute obligation, il se met à la recherche de son foyer natal. Il retrouve Laudon qui est maréchal ferrant, comme son père l'était et le père de son père avant lui...
Brandwhyn, qui avait l'intention de retrouver sa place chez ses véritables parents se rend compte qu'elle lui est à jamais refusée : il ne peut travailler le fer.
Laudon reconnaît l'enfant qui est la cause de son exil. Il se fait passer auprès de lui pour son grand-père et lui demande de ne plus l'abandonner comme il l'a fait. Brandwhyn lui jure de s'occuper de lui. Ils repartent à deux.

Brandwhyn apprend qu'il existe un pays où les conteurs, troubadours et baladins sont les bienvenus. Il décide de s'y rendre. Là, ses dons lui permettent de recevoir un bon accueil où qu'il aille. Il profite de l'hospitalité des gens simples et les réconforte de sa joie de vivre.

Il repasse donc la mer une fois de plus. Descend vers le sud, longe le Rhône et reprend le bateau une fois de plus de Marseille à Montpellier. Il visite Bellaquin, Carcassonne, Toulouse et se dirige vers Foix.

C'est en chemin vers Foix qu'il rencontre Edonia et le vieux Jeremie. Ils voyagent quelque temps ensemble, jusqu'à ce qu'ils arrivent aux Cimes d'Argent.

La suite est une autre histoire...
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